4 Blackburne Terrace,
Liverpool, 8
Merci de ta gentil [gentille] carte. Puisque tu trouves ce que je t’ai dit intéressant, fais-en comme tu veux. Je me fis [fies] à ton avis mais arranges le français et l’orthographe pour moi je te prie. B. Rh suffit bien pour signer. Je suis contente que je dis des choses qui t’intéresse… Je te dirai de les [mot illisible] de Mesures quand je l’aurai vu. Je suis très contente que l’affaire pour Ritonne marche bien. Tu me diras quand elle arrive à son [titre ?] n’est-ce pas ? Tu es bien gentil de me raconter tant de choses. J’ai une longue lettre de ta maman chérie, elle me raconte beaucoup de choses, mais avec tout cela je ne sais encore raconté qu’Allemagne avait encore affronté le reste du monde. Je rentrais de faire mes achats. La dame du rez-de-chaussée m’appella. « Je veux vous parler. Entrez cinq minutes ! » J’étais pressée mais elle est si gentille, une grand-mère parfaite, je m’arrête. Je dis : « les nouvelles ne sont pas bonnes. » Quoi ? Je n’en sais rien. Mais vous avez la irez aller ou non. Ici nous n’avons pas une chambre à donner et si l’un ou l’autre nous tombions malade ce serait gênant. Ma fille veut que je m’approche d’elle, mon fils et ma sœur de même. Si je m’approche d’un, je serai bien éloigné [éloignée] des deux autres, nous sommes ici depuis 9 ans, et chaque printemps la question se pose… Elle se repose encore. La dame du 1er me happe en passant. « Les nouvelles par TSF sont affreuses, je ne les crois pas. Je ne veux pas vivre
D’ailleurs avec leurs aéroplanes, nous serons tous [tués ?] tout de suite et je vous dis que moi je ne veux pas faire queue pour la nourriture, je préfère mourir tout de suite, je ne veux plus vivre !! « Ce ne sera peut-être pas vous qui déciderez cela ! » Je m’éloigné [éloignais). La sonnette. La petite amie consolatrice arrive. « Oui les nouvelles sont fâcheuses. Moi je ne m’en fais pas de soucis. Si Dieu permet qu’on fasse la guerre avec leur nouvelle machine, nous serons tous tués et puisqu’il n’y aura pas de lendemain, il n’y a pas à s’en soucier, voilà tout. » Avec tout cela, on n’est pas plus avancé. Au revoir, Jean.
Je vous embrasse tous les deux bien fort.