Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Bertha Rhodes à Jean Paulhan, 1935-03-03 Rhodes, Bertha 1935-03-03 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1935-03-03 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
3 mars 1935

4 Blackburne Terrace

Liverpool, 8

Bonjour Jean,

Comment va ta gorge ? Où est [es]-tu ? Que devient [deviens]-tu ? Moi je me remets d’une grosse rhume, je tousse encore un petit peu mais cela va passer bientôt. J’aime bien « Mesures ». J’aime « Trop d’amitié à la fois »Marcel Jouhandeau, « Trop d’amitié à la fois » (Mesures, janvier 1935, n°1)., c’est sympathique mais s’il regarde seulement un peu le fiel n’est jamais bien loin. Et ce HopkinsGérard Manley Hopkins, « Poèmes et lettres » (Mesures, janvier 1935, n°1). qui fait tintinnabuler ses mots, il nous chatouille l’oreille. Mais est-ce que vraiment cela donne quelque chose en français. Il me semble que cela change beaucoup en traduction.

Le papier de Mesures est bien, il n’est pas lourd. Nous avons eu beaucoup de tempêtes. L’autre jour, le vent a démoli le haut d’une cheminée que je vois de ma chambre. Une mouette s’intéressait toute la journée à regarder par le trou, elle planait au-dessus se laissant descendre à presque toucher le toit, puis fait un tour pour se rassurer et revenait. Je me demandais ce qu’elle pouvait voir de si attachant, une chatte avec ses petits peut-être !

Comment va MaineGermaine Paulhan. et tout le monde ? Voici une rue où je passe souvent.

Je t’embrasse bien affectueusement et Maine avec toi.

Bertha