[Rh]
4 Blackburne Terrace,
Liverpool 8
Merci Jean de ta longue et bonne lettre. Comme tu dis ce n’est pas une raison de ne pas écrire qu’on fasse des choses ennuyeuses mais on est tempté [tenté] d’attendre qu’il y ait d’autres choses à dire. Quand je suis en France, j’eschappe [échappe] à beaucoup de choses désagréables pour le moment mais elles s’entassent pour la rentré [rentrée]. Les choses agréables n’ont pas cet [cette] habitude. Aujourd’hui tout à l’heure je pars pour Windermere, Miss Thomas me rejoins [rejoint] à Preston en route nous allons passer une semaine avec Arthur. Lundi je suis rentrée de Bexhill très lasse mais je me suis remise assez vite.
Je n’ai pas trop fait, il ne me va pas là. Ces vieilles dames ne font rien mais elles le font avec une telle exactitude que c’est fatigant. Je suis allée à Londres de Bexhill pour la journée seulement, je suis allée voir les tableaux à l’Academy le matin puis au « meeting » il y avait 40 Messieurs et moi, ils étaient aimables rien d’émouvant se passé [ne s’est passé] et tout était dans le journal le lendemain mais ma tante fut contente que j’y fus allée.
Mais dis donc. Tous ces crapauds et grenouillesLes Cahiers de la NRF, 2012, pp. 170-171).
Quel joli timbre a ta lettre !
J’ai enfin fini de lire « Smara »Smara, roman de Michel Vieuchange dans le numéro de la NRF de mars 1933. Le Dict de Padma in
J’ai reçu aussi une lettre de ta maman. Je suis contente que tout s’arrange pour qu’elle puisse venir à Port-Cros. Je lui écrirai de Windermere. Tu me feras jouer aussi aux boules n’est-ce pas ?
Il me faut aller commander le taxi, finir mes paquets, déjeuner et partir.
Au revoir.
Je vous embrasse tout [tous] les deux bien affectueusement.