[Rhodes]
4 Blackburne Terrace,
Liverpool, 8
Bonjour Jean, comment vas-tu ? Moi je vais bien mais un peu lasse de toutes les obligations de Noël. Je suis toujours contente quand cette saison soit passée ensuite on peut s’occuper d’autres choses. Ma petite visite si précipitée à Paris me reste comme un jolie [joli] rêve complète [complet] et sympathique. En me faisant ton témoin
Travailles-tu bien pendant les vacances ?
J’aime bien « La légende de Prâkriti »La Légende de Prâkriti (La NRF, décembre 1933, n°243, pp. 801-832).
Le « Fagus »Fagus (La NRF, décembre 1933, n°243, pp. 912-916).
Il y a quelque temps tu m’as demandé ce que je pense du petit vers sur la bouchère que tu as recopié pour moi. Bien, c’est gentil mais de la poésie. Hmmmm.
Maman en faisait autant souvent, il y avait des jours qu’elle ryhyimait tous [tout ce] qu’elle disait.
Les rhyimes sont souvent agréables et utiles pour se souvenir de choses avec précision comme des fables. Voilà Monsieur !
J’ai une préférence pour les choses saisissables à l’esprit.
Nous sommes parmi les brouillards plus que jamais, parfois ils se lèvent pendant une heure ou deux puis ils se rabbatent [rabattent] sur nous et pourtant le pays manque l’eau. L’été passé si beau puis pas de grande pluie l’automne, les réservoirs sont au plus bas, on nous menace de nous rationer [rationner] sévèrement.
Je passais le jour de Noël avec Miss Thomas et le lendemain avec une autre amie à Southport. Hier j’ai pris le thé avec Miss Barnes. Mercredi je dois aller voir la tante à Southport, ce n’est pas amusant.
Mes meilleurs vœux à toi et à Maine
Au revoir.