Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Bertha Rhodes à Jean Paulhan, 1931-08-23 Rhodes, Bertha 1931-08-23 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1931-08-23 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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23 août [31]

Windermere

Ta lettre m’a fait grand plaisir. Je suis ici à Windermere, il pleut souvent quand il ne pleut pas on en parle comme à quelque chose d’extraordinaire. Miss Thomas est avec moi et Arthur est très content [de] nous avoir auprès de lui. Il imagine toutes sortes de difficultés et de maux pour qu’on s’occupe de lui un peu plus. Nous avons trouvés beaucoup de choses négligées dans la maison pour nous occuper. Nous n’avons pas pu tout revoir depuis quelques années aussi l’hiver passé Mrs Hazelhurst a eu trop à faire avec son mari malade.

Je compte partir de Liverpool le 1er sept[embre] donc je serai à Paris le 2. Je repartirai le 4 au soir. Le train de 5 heures et je serai avec vous le 5 n’est-ce pas ? Peut [Peux]-tu faire dire à BerthotDepuis les Salins d’Hyères, M. Bertho et son fils fournissent les provisions nécessaires aux membres de la NRF qui viennent séjourner à la Vigie. de me chercher à la gare de Salins pour apporter mes valises, tu seras bien aimable. Je [pense ?] monter tout de suite à la Vigie pour ne pas perdre du temps si précieux. Je suis contente que ta maman a promis de venir à Port-Cros l’an prochain, c’est une bonne idée. Elle me dit qu’elle n’a pas le courage d’aller à Mont-sous-VaudreyMont-sous-Vaudrey est situé dans le Jura. cette année. Je lui ai dit qu’elle doit aller ailleurs avec moi faire un petit séjour. J’espère qu’elle y pensera à mon retour de Port-Cros.

Pendant la semaine que j’ai passé à Cheltenham, il faisait très humide et même froid, il gelait dans la nuit. Ma vieille parente était très contente [de] me voir. Elle fut très aimable. Moi je fus bien aise de rentrer chez moi, je n’aimerais pas habiter ce pays malgré qu’il soit bien jolie [joli].

Vous êtes partis bien tardJean Paulhan et Germaine sont partis pour Port-Cros après le 7 août 1931. pour Port-Cros mais cela ne m’étonne pas les déménagements cela c’est toujours plus longue [long] qu’on ne compte à l’avance.

Si vous voulez bien j’aimerai [aimerais] voyager avec vous pour rentrer à Paris.

Je vous embrasse bien affectueusement tous les deux.

A bientôt

Bertha