7 avril [31]
120 avenue d’OrléansBertha Rhodes loge chez la mère de Jean Paulhan pendant son séjour parisien.
Paris
Ta mère et ta tanteSuzanne Paulhan, la tante paternelle de Jean Paulhan. ont été très contentes de recevoir vos lettres et moi aussi d’avoir par elles de tes nouvelles. Merci des mots que vous tous les deux m’ont envoyés. Tout ici marche aussi bien qu’on peut attendre dans les circumstances [circonstances]. Madame Paulhan m’a dit qu’elle a bien dormit [dormi] la nuit sauf une fois après avoir mangé un morceau à l’heure de notre diner. Je sors avec elle, nous nous occupons de quelques petits projets qu’elle a à cœur.
Je regrette pour vous tous que les bouletins [bulletins ?] des enfants ne sont pas meilleurs, aussi ils ne sont pas venus pour Pâques comme c’était entendu. Je crains que ça soit leur mèreSalomea (dite Sala) Prusak, première épouse de Jean Paulhan et mère de ses deux fils, Pierre et Frédéric. qui les empêche.
J’étais un peu fatiguée un jour mais ça va mieux à présent, mon voyage m’a fortifiée. Je suis contente que vous vous plaisez à Houillèes [Houillès]Jean et Germaine Paulhan sont chez le Docteur Choffé, gendre de Germaine, à Houillès (Lot-et-Garonne).. Il faut avoir bonne mine quand vous revenez pour nous faire plaisir. Cette après-midi nous avions le projet d’aller chez les de [Gaultier ?] mais justement ton cousin Jules Bruyère est venu, il est resté longtemps, nous ne sommes pas sortis. Il espère vous voir à votre retour. Dis quand vous compter [comptez] revenir car j’aimerais rester pour vous voir un peu.
Il me semble que vous êtes parmi des gens bien sympathiques.
Portes toi bien.
Je vous embrasse bien affectueusement tous les deux.
Votre
Bertha