Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Georges Ribemont-Dessaignes à Jean Paulhan, 1958-02-04 Ribemont-Dessaignes, Georges (1884-1974) 1958-02-04 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1958-02-04 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Saint-Jeannet

Alpes Maritimes

4 février 1958 Cher Ami,

Nous avons conversé épistolairement ou téléphoniquement à intervalles irréguliers, chacun avec nos propres soucis. Vous avez votre vilaine grippe, et moi avec, en particulier, ma femme opérée, et tout ce que cela comporte. Puis je l’ai ramenée ici où elle se remet très lentement, et péniblement.

Ceci dit, cher ami, pour résumer les raisons du silence qui a suivi les dites intermittentes relations de décembre, j’en viens à ce fait : il était prévu que pour ma propre santé les mauvais mois de janvier et février parisiens devaient m’être évités et les enregistrements de mes émissions (qui commencent en mars) interrompus pour reprendre au début du même mars. Mais il faut s’y préparer, c’est pourquoi je viens de nouveau vous relancer, pour avoir votre collaboration, c’est-à-dire vos réponses à mon petit questionnaire, tel que vous l’avez depuis ces temps déjà lointains. Vous direz que je suis tenace ; mais oui, je tiens à vous avoir dans ces émissions, et je vous assure qu’en ce qui concerne la littérature, il n’y a pas tant de personnes auxquelles j’ai envie de demander un avis.

Cher Paulhan, vous seriez gentil vraiment de m’envoyer un mot pour me dire que lors de mon arrivé à Paris – fin février – nous pourrons nous rencontrer pour mettre cela au point, cette mise au point n’étant somme toute que mon acquiescement à tout ce que vous voudrez bien me dire.

Là-dessus, cher ami, à bientôt, n’est-ce pas, merci, et bonnes amitiés

G. Ribemont-Dessaignes

P.S. Vous savez sans doute ce qu’il est advenu de mon roman, dans l’honorable maison Gallimard ! Cela m’a un instant été désagréable – mais quoi, nous vivons dans un drôle de temps !