Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1929 Arland, Marcel (1899-1986) 1929 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1929 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
IMEC, fonds PLH, boîte 92, dossier 095001 – 1929
Français

nrf

[1929]

Mon cher Jean,

Tu es injuste. Comment peux-tu penser que je souhaite que tu refuses la collaboration de Jaloux et de Thérive parce qu’ils ont sottement parlé de l’Ordre ?

- Je t’ai dit ceci : tu n’estimes pas Jaloux, tu le dis, cependant tu acceptes un article de lui (- mais Rivière, diras-tu … - Il ne s’agit pas de Rivière ; d'ailleurs l’article de Jaloux, que Rivière avait accepté, portait sur Larbaud).- Puis : pourquoi attaquer [Berg?], insignifiant, alors qu’on ménage et Thérive, et jaloux, et Lefèvre, et Martin du Gard, etc. ?

Comment peux-tu penser un instant que l’attitude de la nrf me semble devoir être modifiée, si peu que ce soit, par le fait que

tel écrivain est mon ennemi ? Ton estime pour moi est en train de baisser singulièrement. - Je t’ai presque toujours séparé de la revue. Quand je t’adresse des critiques, c’est à Jean Paulhan, non au rédacteur en chef. - Et tu sais que cela ne m'empêche pas de penser et de dire que jamais la revue n’a été mieux conduite, et plus proprement.

Pour la partie critique, compte sur moi, quelque décision que tu puisses prendre.

- Songe, je te le demande, à réunir en 1 volume : La Guérison, Le Pont, Aytré, Les Gardiens, Luce (que je n’aime pas beaucoup)...

- Veux-tu, pendant mon absence, voir Aron 1 ou 2 fois au sujet des traductions de l'Ordre ?

- Si tu veux que je parle de bouquins, fais-les mois envoyer à Port-Cros. Berthaut me demande de parler de sa Cathédrale. Faut-il... ?

Ton Marcel

J'écrirai à G.G [Gaston Gallimard] pour lui faire parler encore de ce projet dont tu l’as entretenu : les classiques de la nrf. Je voudrais qu’il accepte et qu’il en confie le soin (si tu ne peux pas t’en occuper seul) aussi à Fernandez, à Malraux ou à moi.

Soigne-toi : tu ne me parais pas en très bonne santé.