Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1929 Arland, Marcel (1899-1986) 1929 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1929 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français

[Au verso :

Librairie Gallimard.

Éditions de la Nouvelle Revue française

3 rue de Grenelle Paris

VI]

[1929]

Voici enfin les poèmes tant attendus de M. Léon-Paul Fargue. Nous ne saurions trop les recommander à nos lecteurs .M. Fargue est une personnalité éminemment sympathique. Plusieurs jeunes hommes le considèrent comme notre plus grand poète. Nous nous abstiendrons de prendre parti dans cet important débat. Nous avons nous-même beaucoup aimé M. Fargue. Il fut un temps où son livre Poèmes ne quittait pas notre chevet ; il nous a rendu fort malheureux et nous a fait rendre malheureux plus d’une des jeunes filles ou des jeunes femmes qui cherchaient auprès de nous un aliment à leur sensibilité, voire à leur sensualité. - Depuis lors, M. Fargue a évolué ; il vit d’élégance et de fines plaisanteries. C'est l’enfant gâté de certains salons. Il entretient soigneusement certaines manies et certains défauts. Tout porte à croire que s’il ne parvient pas à l’Académie, il se trouvera quelques admiratrices pour créer une académie, dont la présidence reviendrais tout naturellement à notre poète M. Fargue – qui fut voilà quelques 10 ou 15 ans le poète du coeur et de la pureté.