Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1930 Arland, Marcel (1899-1986) 1930 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1930 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
IMEC, fonds PLH, boîte 92, dossier 095001 – 1930
Français
nrf
[1930]
mon cher Jean

il ne m’est pas venu à l’esprit que la publication de la note de Daumal pût être une action inamicale à mon égard. Sois sûr que si un propos ou un acte de toi pouvaient offraient toute l’apparence d’être tels, j’attendrais, avant d’accorder crédit à cette apparence, que tu dénonces notre amitié.

Simplement je me suis dis que tu avais fait une bêtise. Je me le dis encore, après avoir relu, attentivement, la note de Daumal, et l’avoir fait lire à deux personnes. 1°) Si tu n’étais pas satisfait de la note de Spitz, tu ne devais pas la publier. 2°) l’éloge de Pierre-Quint est non seulement ridicule, mais offensant ; tu sais que sa critique est à l’opposé de celle que tu voudrais que l’on fît dans la revue. 3°) cette accusation de grossiereté qui m’est adressée est, je crois inopportune ; (et je persiste à dire 4°). Enfin la note elle-même contient à peu près 3 ou 4 lignes quelque peu intéressantes ; le reste est exécrable – je le pense du moins, et crains, pour toi, de n’être pas seul à le penser.

Je dois ajouter, pour me satisfaire moi-même, qu’il y a beaucoup de petites choses, comme cette note, qui m’ont fait protester violemment à mesure que je les voyais se produire, et dont pourtant j’approuvais la place quand je me retournais pour voir la ligne réelle que tu faisais suivre à la revue.

Ton M.