il ne m’est pas venu à l’esprit que la publication de la note de Daumal pût être une action inamicale à mon égard. Sois sûr que si un propos ou un acte de toi pouvaient offraient toute l’apparence d’être tels, j’attendrais, avant d’accorder crédit à cette apparence, que tu dénonces notre amitié.
Simplement je me suis dis que tu avais fait une bêtise. Je me le dis encore, après avoir relu, attentivement, la note de Daumal, et l’avoir fait lire à deux personnes. 1°) Si tu n’étais pas satisfait de la note de Spitz, tu ne devais pas la publier. 2°) l’éloge de Pierre-Quint est non seulement ridicule, mais offensant ; tu sais que sa critique est à l’opposé de celle que tu voudrais que l’on fît dans la revue. 3°) cette accusation de grossiereté qui m’est adressée est, je crois inopportune ; (et je persiste à dire 4°). Enfin la note elle-même contient à peu près 3 ou 4 lignes quelque peu intéressantes ; le reste est exécrable – je le pense du moins, et crains, pour toi, de n’être pas seul à le penser.
Je dois ajouter, pour me satisfaire moi-même, qu’il y a beaucoup de petites choses, comme cette note, qui m’ont fait protester violemment à mesure que je les voyais se produire, et dont pourtant j’approuvais la place quand je me retournais pour voir la ligne réelle que tu faisais suivre à la revue.