Bien. Je parlerai de Au Secours, que j’aime.
Quant à la besogne d’assainissement des notules, tu veux plaisanter. Ce n’est pas que je crois les « notules » inutiles, tu le sais. Mais à côté de notes comme celles de ce n°, elles semblent de toutes petites grimaces de mauvaise humeur.
Je devine comme il était difficile de refuser la note de Massat. Mais, en écartant le ridicule des louanges, elle était par elle-même si sotte et si haïssable, que Gide lui-même n’aurait pu se refuser à voir cette sottise. Tu aurais dû au moins, me semble-t-il, réclamer quelques coupures (par exemple la comparaison avec les tragédies grecques), changer quelques mots ridicules (« Il appert que ce livre... Je n’épiloguerai pas plus avant »).
Gabriel Marcel ne m’a pas fait la moindre réflexion sur ma note. Peut-être l’ai-je froissé en le comparant à Corneille. Je m’attends à une lettre déchirante de Chardonne.
Je travaille avec beaucoup de joie, encore que mon entreprise me paraisse vouée à l’échec (le livre serait uniquement fait de l’évolution d’un sentiment, à peu près sans répercussions extérieures, et sans part du destin).
- Non, Mangault ne m’a pas déplu. Je prends un certain plaisir à voir, de temps en temps, ces gestes, ces sourires, ces hochements de tête, qui feraient presque croire à la vie.