Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1952 Arland, Marcel (1899-1986) 1952 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1952 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
[1952]
Vendredi
Cher Jean,

je vais « arranger » le Billy et le Béguin, pour en faire une petite note et une notule. (C’est un peu à cause d’Esprit, que j’ai parlé de Béguin ; je veux dire : c’est parce que nous ne parlions pas d’Esprit dans la revue des revues)

Bien entendu, j’avais songé à Edith Boissenas ; mais voilà près de deux ans que son dernier livre a paru. N’importe, j’introduirai son nom.

Oui, beaucoup de suffisance dans la note de Simon ; je lui demande (et lui indique) des coupures.

Schehadé a des admirateurs très passionnés, jusqu’à Tardieu, qui me parle de lui avec recueillement, avec dévotion.

Dhôtel ? Tu as raison. Mais ne nous engageons pas de façon absolue pour le second roman : réservons nous le cas d’une découverte.

L’article de Belaval me laisse froid. C’est un appareil qui fonctionne bien ; mais je ne vois pas ce qu’il produit (ici du moins) – mais qui ? Je cherche en vain.

- Oui, comment faire tenir tout cela en 192 pages ? Il faut prévoir des suppressions. Crois-tu que Léger accepterait que son poème parût en 2 n° ? Et d’abord crois-tu possible qu'il paraisse ainsi que le poème se prête à cette division ?

- Dhôtel (suite). Ne crains-tu pas que la signature de Boutang ne nous retire un tiers de nos collaborateurs ?

- Dhôtel (fin). Donc je pense, comme toi, qu’il faudrait, en principe, donner un roman de Dhôtel après le Giono. Mais à condition que ce roman fût l’un de ses meilleurs. Je le dis pour la revue, mais aussi pour lui, qui jouerait à une partie peut-être décisive, et qui se tirerait mal d’un échec.

- J’écris quelques lignes sur une abjecte émission de la radio. Je l’ai entendue hier ; elle était consacrée à Utrillo, que l’on bafouait (il ne pouvait pas parler : on lui demandait de chanter !).

Je t’embrasse

M.