Il nous faut prendre, ou reprendre, trois ou quatre décisions, et les appliquer strictement :
1° : La revue ne fait pas de politique.
2° : Elle ne se prête pas aux querelles de boutiques, ou de concierge.
3° : Aucun collaborateur ne l’utilise à des fins personnelles.
4° : Si elle attaque une oeuvre, sur le plan littéraire, c’est en justifiant cette attaque, et non pas d’une façon désinvolte et insolente.
Exemples :
- Etiemble ne marquera pas ses préférences pour les [?]-nazis contre les staliniens nazis.
- Mandiargues Tu ne parleras plus de la Chasse spirituelle.
- Etiemble ne mènera pas une querelle privée contre Cl. Roy [Claude Roy]. Il ne se livrera pas davantage à une ridicule apologie de Y. Gauclère [Yassu Gauclère]. Cl. Malraux [Clara Malraux ] ne louera pas N. Vèdrès [Nicole Vèdrès] en songeant à sa fille.
- Cournot ne parlera pas sur ce ton à Giono. Rainord n’expédiera pas avec une telle légèreté un livre (celui de Gadenne) qui représente quatre années d’effort et qui mérite au moins l’estime.
….
Réserve au 1er principe. Bien entendu, quand la liberté de la littérature et de l’esprit se trouve menacée, je n’appelle point politique le fait de protester.
Ne crois-tu pas que nous devrions publier, très prochainement, quelques pages inédites ou peu connues, mais essentielles, de Drieu la Rochelle – peut-être en même temps que l’article qu’avait écrit Grenier?
A lundi, 5 heures