moi aussi, j’ai toujours un peu peur de t’importuner. Et je me dis que je ne te sers pas à grand’ chose.
Puis je ne me rends pas toujours compte si tu agis par conviction, par jeu, par défi ou par entêtement. Cela me paralyse. Par exemple, je n’ai pas osé soutenir jusqu’au bout ma position à l’égard du Drieu de Grenier. Et j’ai eu tort.
Le grand reproche de Gaston, c’est que la revue s’oriente vers un public de plus en plus restreint. - Je lui donne raison, dans la mesure où ce reproche rejoint celui que je t’exprimais voilà un mois. Et je n’oublie pas ta réponse ; et je ne la discute qu’à moitié. Mais il est vrai que la lecture de la N.R.F. est plus difficile que jadis, avant la guerre. J’ai pour Blanchot une grande estime ; je le trouve nécessaire ; mais je crois que le plus grand nombre de nos lecteurs ne peuvent
- Mais je pense que cela ira beaucoup mieux quand nous choisirons les livres à étudier, et que nous galvaniserons nos critiques ; et que nous obtiendrons une certaine cohésion.
Je t’embrasse, cher Jean