je ne viendrai pas déjeuner. D’abord parce que ce déjeuner était prévu pour nous deux, non pour d’autres. Puis parce que je dois voir le docteur Hunwald au sujet de Janine, qui est malade, et de Dominique, qui est folle.
Le billet que tu m’as remis hier me décourage. Je t’avais quitté jeudi avec le sentiment d’une entente. Mais non, je m’étais trompé. Tu cherches à tout gâter. Si tu me disais, de ma chronique sur Drieu : « elle est dangereuse pour la revue », je la retirerais, et ne te menacerais pas de ne plus écrire dans la revue.
Si nous devons continuer ainsi, dis-le moi : Je remettrai dès ce soir ma démission à Gallimard.
Je t’embrasse