Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1954 Arland, Marcel (1899-1986) 1954 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1954 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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[1954]

Vraiment « Hors de ma table d’écrivain, je ne suis rien? » - Vous vous trompez : je suis à tout le moins ceci : un homme qui n’a jamais trahi ses amisLettre visiblement destinée à Chardonne, en réponse à ces propos, cités par Arland entre guillemets. Pièce jointe de la lettre précédente envoyée à Paulhan? .

Quand une réserve m’est venue à votre égard, c’est à vous que je l’ai faite. Quand j’ai parlé de vous avec d’autres, pas un mot, pas une pensée de moi ne pouvait vous blesser. Je n’ai jamais accepté que l’on vous attaquât devant moi. J’ai toujours respecté votre vie privée. Quand on me répétait telle parole de vous sur moi : que je « pontifiais », que je devenais « sénile », que j’étais « si vaniteux que j’avais ruiné ma femme en voulant vivre dans des châteaux » - je répondais : « Vous avez mal compris ; s’il le pensait, il me l’aurait dit – non pas à d’autres. »

Mais cette fois je cède. Vous me blessez, vous me navrez trop profondément – en un temps où ce ne sont pas les épreuves qui me manquent.

Marcel Arland.