c’est hier seulement, hier soir, en rentrant de voyage, que j’ai reçu ton billet de jeudi. Je ne peux donc écrire à temps la page que tu souhaitais.
Oui, un petit ensemble de courts hommages à Cingria (Jean Paulhan, Cocteau...) serait à l’honneur de la revue. Ne laisse-t-il pas d’inédits ?
Nous avons passé 4 jours sur les monts d’Auvergne. Les deux premiers, fort beaux : quel air libre, quels paysages – les plus exaltants que je connaisse. Mais le troisième jour, nous sommes allés à Mauriac, et, naturellement, les ennuis ont commencé, panne sur panne. Nous rentrerons cette semaine ; voilà 15 jours que je ne puis dormir que (somnoler) que 2 heures ou 3 par nuit, malgré les somnifères. J’ai essayé des lectures ennuyeuses ; mais les « Origines de la France contemporaine », l’« Histoire desFigaro me passionne : le Journal de Vichy me trouble ; l’Espoir de Clermont-Ferrand me semble aussi riche et dramatique que celui de Malraux. Je vais enfin aborder les Nouvelles littéraires.
A bientôt. Je t’embrasse. Amitiés pour Dominique