Lundi. Cher Panaït Istrati,
J'aime ces signes d’amitié, que me fait, de temps à autre, un livre de vous. Merci pour cette Tsatsa Minnka, trop belle, et qui me rend confusMornay et Rieder, 1931. D. Saurat en rend compte dans la Revue des livres de La Nouvelle Revue Française d'octobre 1931, p. 667, puis Henri Calet, en février 1936, p. 278-280.. Je l’aimais depuis longtemps déjà, pour l’avoir lue dans EuropeEurope, février 1931, publie la fin du texte.. Quel étrange récit, où les héros même renoncent presque à leur vie, se confondent dans quelque chose qui tient de l’âme, de l’esprit, d’un pays, d’un ciel.
Je voudrais vous revoir. Ne viendrez-vous, ce mois-ci, du côté de Port-Cros, où nous allons passer un mois dans un vieux fort ? J'en serais heureux.
Ou bien dînons ensemble quelque soir, vers la fin de septembre.
À vous, avec amitié.
JEAN PAULHAN