Je reçois aujourd’hui seulement cette Lettre aux directeurs de la RésistanceLettre aux Directeurs de la Résistance (Les Éditions de Minuit, 1952, 54 pp.). Cette Lettre… porte l’achevé d’imprimer le 10 janvier 1952, puis le 1er février 1952 pour la seconde émission.votre vérité qui n’est pas évidemment celle de vos contradicteurs et c’est là qu’est tout le problème. Mais la recherche de la vérité a toujours
Par ailleurs, votre incorrigible besoin – et pourquoi en effet corriger un besoin, c’est à dire sa propre nature ? – de [mot illisible] les difficultés risque d’enténébrer ce qui est tout clair pour qui vous connaît ; pouvez-vous espérer que chacun vous connaisse assez ? Pouvez-vous exiger que chacun devienne à la fois juste et subtil en vous lisant ? N’avez-vous pas un peu trop le mépris des blessures encore trop vives et qui rendent l’esprit soupçonneux en l’obscurcissant. Pourquoi ne pas vous laisser aller à votre généreux [ ?] envers les êtres que vous voulez instruire ? Ne vous écouteront-ils, ne vous comprendront-ils pas ? Mais ils [sentiront ?] que vous les plaignez encore. A bientôt. Quand serez-vous de retour de votre Afrique
ce que les moins suspects de vos lecteurs ont le droit de vous dire : Soit, la patrie, c’est selon le code, le gouvernement mais vous avez prouvé que l’on avait parfois le droit de considérer que le gouvernement cessait d’être la patrie puisque vous êtes entré dans la Résistance.
A quoi vous répliquez, oui et je continue à résister contre ce que je trouve injuste ou arbitraire.
Sans doute mais ce n’est plus la patrie qui est
Ah ! ce n’est pas simple de se faire entendre, ni d’être bon, ni d’être juste surtout ; il faut tout de même essayer et que les contresens soient évités au moins par les meilleurs. Quand vous serez à Paris, dites-le moi pour que je vous envoie des places pour Six personnagesSix personnages en quête d’auteur, pièce de Luigi Pirandello traduite et adaptée par Benjamin Crémieux et Marie-Anne Comnène.