Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marie-Anne Comnène à Jean Paulhan, 1955 Comnène, Marie-Anne (1887-1978) 1955 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1955 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Mercredi [1955] Lettre datant de la première semaine de décembre 1953.

Cher ami

Vous ne m’avez pas trouvé le grand poète inconnu ? Et moi nul Mao qui mérite à la fois le Père Noël et l’adolescent. Si on gardait Carco ! Il est vrai qu’on peut chercher encore.

Qu’il est difficile de reléguer quelque [chose ?] ou quelqu’un qu’on avait accueilli ! Sans trop savoir pourquoi… ce vieux besoin d’aimer les humiliés, je crois. Depuis sa maladie Carco a un air humilié qui dans toutes les photos où il s’attarde, où on l’obstine [ ?], si je puis dire, me rend tout à fait triste.

Mais si vous le voulez on pourrait changer la strophe, qui correspondait à mon état d’âme le jour où j’ai cherché des poèmes, par celle-ci qui est plus simple encore et plus touchante… plus chanson [non ?]

« Les tilleuls, les lilas d’Espagne et les sureaux

Sous l’averse chaude d’Avril

S’épanouissent. Quand le soleil brillera-t-il ?

Ah ! Quand chanteront les oiseaux ? »

Mais nous sommes en plein dans la semaine de décembre qui vous vit naîtreJP est né le 2 décembre 1884. et c’est des vœux que je dois vous envoyer pour que la « brigade mondaine » vous laisse tranquille avec O et pour que son éditeur vous abreuve d’autant de millions qu’il vous a laissé abreuver d’injures. Comme c’est étrange que les années passent puisque l’on ne change jamais.

Toute l’amitié de

Marie-Anne