Vendredi [1958]Lettre en réponse à celle du 1er mai 1958envoyée par JP, PLH_125_020878_1958_09.
Hélas cher ami, je crois que la mémoire de Paul MorandAfin d’entrer à l’Académie française, Paul Morand avait écrit à JP pour obtenir un témoignage de Marie-Anne Comnène sur l’aide qu’il aurait apportée à Benjamin Crémieux pendant l’Occupation (cf. lettre de JP, PLH_125_020878_1958_09). est en défaut ; Benjamin a eu peut-être le désir d’aller le voir à Vichy mais au dernier moment il y a renoncé et c’est moi qui ai pris le train pour Vichy. Paul Morand m’a reçue très gentiment comme il sait faire, mais il était fort embarrassé, il m’a avoué n’avoir pu trouver le moyen de parler de Benj.[Benjamin] à Laval et bien entendu il m’a promis de le faire mais il a jugé prudent d’attendre encore… On n’a plus eu de nouvelles. Je suis persuadée qu’il souhaitait réussir. Les évènements se sont précipités et la Gestapo, elle, n’a pas hésité à intervenir. Voilà tout ce que je peux dire.
J’aimerais bien vous parler du [1 mot illisible] de PortalGeorges Portal, Un Protestant (Denoël, 1936). Cf. lettre de MAC, PLH_125_020536_1958_05. ; bien sûr il était très riche mais je vous ai écrit qu’il avait tout donné. Je vous veux un jour prochain [pour] déjeuner à la maison vous saurez cette histoire merveilleuse et si triste. Donnez-moi un jour qui vous conviendra et bon travail. Avec toute l’amitié
De Marie-Anne