Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Pierre-André Benoit à Jean Paulhan, 1950 Benoit, Pierre-André (1921-1993) 1950 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1950 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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mercredi [1950]

Sous l’uniforme militaire j’ai été de long mais météorologiste. Le beau temps est prévu pour le 4 mai. Mais avec le beau temps on risque aussi des formations orageuses… Je suis d’ailleurs sujet aux craintes. Et, dernier soubresaut avant la mort, avec déchaînement des mauvais instincts, je me cabre impuissant devant la résignation. J’ai honte de penser tout cela mais c’est un fait, [rature] qui plus est je découvre q [que] je ne suis pas exempt de folles prétentions et je ne suis plus assez jeune pour q [que] ces sentiments me soient pardonnés.

L’échec peut continuer, et je tremble de ne pas pouvoir être une librairie quelconq [quelconque]. Et le beau temps risq [risque] d’être cuisant. Je vais passer qq [quelques] heures à Nîmes. J’espère fermement q ce q [que ce que] vous m’annoncez : votre passage ici, se réalisera tôt ou tard.

La photographie est excellente, grand merci, mais un peu petite pour mettre à côté des « Causes célèbres » dont des ex. [exemplaires] seront en bonne place début mai. Mais ne cherchez pas je suis tellement navré d’être exigeant. Vous pouvez écrire sur le papier ci-joint un genre de bénédiction pour cette malheureuse librairie q [qui] a besoin du secours de tous.

Votre bonté ne cesse de m’émouvoir, car la bonté est rare comme les beaux jours q [qui] nous font trouver la vie belle.

cordialement votre PAB

Une femme qui s’appelait la vieÔ vous q [qui] vouliez tant et tantô vous q [qui] faites mon printempsô vous q [qui] n’avez pas été mon étéô vous à q [qui] je pense encore car trop vite les feuilles se dorentô vous q [qui] devenez pourtant, je vous aime farouchement en cet hiver ma nostalgieô vous q [qu’]enfin je vois jolie.

J’écris parfois et c’est pour ne pas regretter de ne pas écrire

[première page, horizontalement, en bas à droite] Mais oui j’imprimerai le poème d’E. Boissonas [Édith Boissonnas?] surtout si cela vous amuse.Les cartes pour un jeu [d’amour?].