Montargis
Beucken.
a) Beucken n’est pas mon ami. (C’est un mot dont j’ai toujours usé moins librement que toi).
b) je le tiens pour un sot, qu’il parle de toi ou de moi. Mais d’un genre de sottise que je préfère à certains gens d’esprit.
c) Je refuse le rapprochement Beucken-Pomerand. Il n’y a chez Beucken ni méchanceté ni basserie. 1
Mais précisément, ce que je reproche au livre de Cailleux, c’est de n’être point « amusant ». Quant à son « importance », elle apparaît peut-être (?) après 250 pages (j’aimerais mieux 2000) ; mais, après 10 ou 20 pages, fort peu.
N’importe. Si tu y tiens, publions ces 10 ou 15 pages.
1. Mais quel est le texte de B. [Beucken], à quoi tu fais allusion ? L’a-t-il publié ?
Je pense que c’est par plaisanterie que tu proposais de publier Peyrefitte en tête de la revue.
J’aime beaucoup, et je suis satisfait par (presque satisfait) – tout ce que tu m’écris sur le « don des langues ».
Ne crois-tu pas que, s’il n’y avait pas d’absurdité dans toutes les religions, une absurdité si manifeste, nous ne pourrions pas même songer à la vérité, pas même être tentés par la religion ? – Credo quia absurdum : je m’élève à une croyance à cause de l’absurdité.
Je t’embrasse