Cher Jean,
J’ai toujours pensé que je pouvais me passer de l’Académie. Peut-être entrait-il un peu d’orgueil dans ce sentiment. Orgueil ou non, je le pense encore.
Il est vrai que je pense d’autre part que je n’ai rien à craindre de l’Académie, et que jusqu’à présent tout honneur reçu m’a servi à être plus libre, à parler plus nettement. Que, sans doute, on peut (tu pourrais, je pourrais) y prolonger une influence. Et que les agents de police, les tribunaux, les médecins et les hôteliers doivent mieux traiter un Académicien qu’un simple mortel.
Il est arrivé qu’un Académicien (Mondor, Vaudoyer, Bordeaux, Duhamel, peut-être Lacretelle ou Benoît) ait formé le souhait de m’avoir pour confrère. C’était avant que nous
Car enfin, si je puis, d’accord avec toi, accepter d’être de l’Académie, je ne pourrais accepter de m’y présenter vainement.
- Voilà les conclusions de ma sagesse. Il fallait ta lettre, pour qu’elle s’exerçât si pleinement.
Je t’embrasse
J’ai encore écrit une petite nouvelle. Cela fait six petites et trois grandes. Reste à écrire 3 grandes et 1 petite, dont j’ai les thèmes.