Oui, je te comprends bien (me semble-t-il). Je crois que tu as raison. Je crois que dans ces deux cas – ces deux « scandales » – ta position a été belle et juste (en dépit de certaines coquetteries ou fioritures).
Et je ne prends pas à la légère ta revendication d’une essence chrétienne, ni celle que tu fais pour moi. – Je suis, depuis quelques mois surtout, assez hanté par des soucis de cet ordre. Mais avec beaucoup de méfiance : méfiance de chercher un refuge, un remède, une justification. Je le sens bien quand il m’arrive, au cours d’une promenade ou d’un voyage, de passer un quart d’heure ou une heure dans une église, cherchant à ce que quelque chose monte du sol, monte de dessous l’autel, mais gêné par tout ce qui, visible ou non, règne au dessus.
- Que me parles-tu de mon Malraux et de ton Jouhandeau ! Il me semble que j’admire J [Jouhaneau] autant que tu le fais ; mais c'est précisément parce que je l'admire, que je souligne ses erreurs. Les erreurs de Malraux sont inséparables de ses dons ; et je ne crois pas que ses écrits sur l’art soient plus imparfaits que La Condition humaine.
À toi.