Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1955 Arland, Marcel (1899-1986) 1955 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1955 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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nrf

[1955]

(suite)

Il est vrai que l’on ne peut guère s’engager sur Fr. [France] À peine à Paris (et même déjà à 100 km. de Paris), elle se réjouissait de reprendre enfin sa vie passée, de revoir enfin Cormeilles-en-Parisis et les charmants hôtes de Cormeilles, de retrouver les cafés de St Germain, où l’on fait de si belles rencontres (et à ce propos, elle trouve que la rue Vaneau est un peu loin). Tout cela est bien naturel, et s’arrange, en somme, à ravir : car elle pourra se partager de telle façon que son esprit, son coeur et son corps soient satisfaits tous trois ; le subtil et familier plaisir de ton commerce, de même que l’indulgence mi-amusée, mi-attendrie qu’elle peut avoir pour l’incommodité des ronces (il s’agit de moi), ne sauraient suffire à toutes ses aspirations. C’est alors qu’interviendront les satisfactions où depuis longtemps elle excelle. Il me semble que, dans la mesure où elle met en nous quelque confiance, ce serait à nous à l’aider dans cette voie délicate, à lui trouver, lui offrir ces satisfactions, ces rencontres raffinées, tout ce piment du hasard, de l’instant, du lit et des particularités sexuelles, où une femme comme France se doit de trouver son épanouissement. Ne manque pas de lui en parler samedi, n’est-ce pas ?

M.