[1956]

Cher Jean,

Du repos ? Mais je ne peux songer à en prendre actuellement (Janine, Dominique...). Et peut-être ai-je besoin de travail plus que de repos.

Joins à cela que Fr. [France], à qui j’ai dit et répété que j’ai resté sur mes positions, que je n’avais aucune confiance, aucun espoir dans une collaboration possible – s’obstine, soit par des manifestations de douceur, soit par des promesses, soit par des menaces (« Je me tuerai » ; « J’irai trouver Janine », etc.)

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Je croyais n’avoir parlé qu’à Lambrichs de notre petite discussion sur la préface de L’Eau et le Feu. Mais certes, il eût mieux valu qu’elle restât entre nous. C’est ce que je ferai dorénavant pour tout ce qui sera discussion ou ombre de discussion.

Il est certain d’autre part que ma préface manquait d’habileté.

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Samedi, je ne serai sans doute pas rentré de Melun pour l’heure du déjeuner. Veux-tu me fixer un autre jour ? Je crois nécessaire que nous déjeunions régulièrement ensemble, en nous délivrant là de nos questions secrètes et de nos ombres et de nos petits reproches. Mais les lettres aussi ont du bon.

A toi.

Marcel.