je suis venu cet après-midi à Brinville. Janine est à Cannes. Je n’ai trouvé personne pour m’accompagner. Le chien et le chat ont fait un effort, sont montés dans ma chambre ; mais au bout d’un quart d’heure ils s’ennuyaient.
Rarement éprouvé une telle impression de solitude. Qu’est-ce donc qui s’est passé pour moi depuis une quarantaine d’années ? Comme si un autre avait vécu à ma place. Comme si je n’avais plus qu’à suivre, de nouveau, le dimanche, ma mère sur les tombes. Mais non, je ne suis plus d’âge à goûter ces délicieux plaisirs. Dommage que je n’aie pu les enseigner à ma fille.
A la revue, cela va.
Je t’embrasse
J’ai demandé, moi aussi, à G.G [Gaston Gallimard], une augmentation (il ne m’a pas encore répondu).
Pas tellement emballé par l’exposition Redon