L’île s’est montrée pleine d’attention pour me recevoir ; pas de soleil, pas de vent, un peu de brume : la journée la plus douce que depuis longtemps j’aie passée. Puis nous avons eu du soleil, du mistral et même de la pluie, mais je me promène par tous les temps ; je revois tout, je fais encore des découvertes. Nous habitons le Fort, avec Marceline et Pierre ; les repas au Manoir, avec l’Intendante, l’Abbé et sa Gouvernante. J’apprends à l’Abbé le Lexicon et un peu de latin ; il me semble doué pour la première de ces disciplines. Marceline mêle à ravir le profane et le sacré, chante et soupire, se découvre un blason (Sirène aux Anémones), et cherche avec moi comment avancer dans le seul chemin qui nous convienne :
Nous rentrerons dans huit jours. Je t’embrasse.