Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1958 Arland, Marcel (1899-1986) 1958 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1958 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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[1958]

Germaine me demandait pourquoi depuis si longtemps je n’étais pas allé la voir : il y a plusieurs causes :

- Par une pudeur assez lâche : pour ne pas la voir malade.

- Parce que je craignais de tomber dans un mauvais instant.

- Par une autre sorte de pudeur aussi : du fait de Fr. Cl. [France Cloquet]1

Mais je dirai surtout ceci, qui n’est pas précisément une raison, mais qui m’éclaire : voilà quatre ans que je ne suis pas allé à Varennes. Je l’ai traversé un jour, sans m’arrêter un instant, en voiture, les vitres relevées. Un autre jour, je suis allé jusqu’au pied de la colline, et j’ai fait demi-tour.

1 Et par une autre, bien différente, du fait de mon amitié pour Dom. A. [Dominique Aury]

*

Je reprends un point d’une de tes dernières lettres. J’ai su par Fr. [France] que, sur la feuille que tu as remplie pour la carte de journaliste, tu as indiqué comme appointements 120.000 fr. As-tu voulu ne porter que la somme que tu avais le plus souvent touchée ? Il va de soi que, si tu n’as pas été augmenté comme moi, j’irai trouver G.G. [Gaston Gallimard] afin qu’il diminue de moitié mon augmentation et te donne l’autre moitié. Mais cela me paraît invraisemblable ?

Je t’embrasse

M.