Je t’ai parlé plusieurs fois de consacrer une petite partie du Temps comment il passe à un groupement de remarques, de petits témoignages, de faits, de petits « comptes rendus » (non pas sur des livres) qui introduiront une actualité assez directe. Un petit condensé de ce qu’il y avait souvent, jadis, dans L’Air du Mois. Une manière aussi de réintroduire les éléments essentiels de ton ancienne Revue du Mois. Oui, quelque chose de plus direct et de plus vivant que le courant du Temps comme.
Je voudrais bien ne plus tarder ; faire au moins un essai pour le prochain n°. Ne pourras-tu m’aider ? Je demanderai aussi à Dutourd, à Borgeaud, peut-être à Nimier ? Crois-tu que Grenier accepterait ? Je vois cela comme une sous rubrique du Temps, 3 ou 4 pages, formées de petits textes de 10 à 20 ou 30 lignes, le plus variés possible, signés d’initiales.
Les Carnets de G. [Gilbert] sont toujours restés proches de moi, sauf peut-être pendant quelques années. Il s’est passé dans
Non, je n’ai jamais été « effrayé » par ces carnets. Ils me semblent simplement aujourd’hui un peu trop timides. Je les ai menés beaucoup plus loin dans ma vie et dans mon esprit (mieux vaut dire qu’ils se sont menés eux-mêmes, la vie aidant). J’en avais donné voilà 7 ou 8 ans une édition augmentée ; j’en pourrais donner une autre, beaucoup plus augmentée. Hors de cela, j’ai commencé à la Messuguière (à côté de l’autre livre que je poursuis) une suite de textes courts (sont-ce encore des nouvelles?) qui me semblent relever du même esprit que les Carnets, ou plutôt accuser cet esprit, au point qu’ils seront sans doute intolérables.
Je t’embrasse