J’ai été bien heureux de vous revoir hier. Je voudrais que vous acheviez de vous remettre par quelques semaines de repos à la campagne. Je ne vous ai pas écrit durant votre maladie, mais je n’ai pas cessé de penser à vous à toute heure.
Je travaille aux notes que vous avez bien voulu me demander. D’autre part je viens de terminer ce soir mon second article pour l’encyclopédie. J’espère qu’on ne me le fera pas modifier encore. Mais certainement de nombreuses recherches bibliographiques m’attendent.
Voulez-vous dire à Germaine que je regrette et m’excuse de l’avoir froissée l’autre jour à la N.R.F. Je ne me suis pas rendu compte de l’excessive vivacité de mes paroles qui ne visaient que M. Crépet, vous le pensez bien. J’étais ému de voir attribuer entièrement à Baudelaire un petit ouvrage de chantage qui me l’eut diminué s’il en eut été l’auteur. Plus j’y songe, et plus je
Je reçois une lettre de Madame Savistky-Bloch, la belle mère de Jacques Chautemps, concernant un manuscrit de M. Edgar Fori sur la question juive. Pourriez-vous m’envoyer les éléments d’une réponse à lui faire ?
J’aime beaucoup le texte de Daumal sur Basile. Il a réussi une sorte de conte moralisateur pour grandes personnes vraiment original, et d’une assez grande portée. J’aurais aimé qu’il indique, dans le courant du texte, la référence du fragment d’Oupanishad qu’il cite, en lui donnant un titre sans doute inventé ( ?)
Ne trouvez-vous pas le poème de Péret sur Violette Nozières très beau ?
« Elle était belle comme un nénuphar sur un tas de charbon »
et encore
« tous les pères vêtus de rouges pour condamner
« ou de noir pour faire croire qu’ils défendent
Cassilda se joint à moi pour vous envoyer à tous deux notre affectueux souvenir.