Il me semble bien que les Fleurs de Tarbes attaquent le problème littéraire dans son centre, ce qui n’avait jamais été fait. C’est dans cette absence de détour que réside notre stupeur mêlée de malaise. Tant il est vrai que nous nous cachons à nous-même très soigneusement les seuls problèmes : on ne se lasse jamais de ne pas comprendre.
J’en viens à me demander si la pérennité des œuvres nommées classiques (elles ne vieillissent pas, a-t-on coutume de dire) ne s’explique pas en effet par le fait qu’elles ne comportent pas de fleurs. Racine refaisait une tirade au cours de laquelle un vers saillait, trop coloré, trop sublime. (Ce vers pour lequel les romantiques eussent donné le poème entier.)
La flétrissure qui atteint le plupart
Ainsi donc mon cher ami, vous apportez dans une langue infiniment pure (Valéry s’il eut été subtil, secret, à triple fonds, eût peut-être écrit de cette sorte) une réponse éclatante à un problème qu’on osait [sic] pas se poser, celui de l’absolu dans l’art littéraire.
A bientôt
Cassilda et moi pensons affectueusement à vous deux