Paris 11 rue Madame
Je vous adresse par même courrier (en recommandé) l’extrait de mon livre que j’ai arrangé de façon à ce qu’il forme un ensemble. Sa longueur est un peu plus de 32 pages, et je ne vois pas le moyen d’en retrancher quoi que ce soit sans le rendre incompréhensible. J’espère qu’il vous parviendra à temps. Je n’ai pas pu vous l’adresser sans délai, tant en raison des remaniements à y apporter, que du fait que j’ai traversé et traverse encore beaucoup d’ennuis à la suite de la mise en vente
C’est vous dire que plus mon « Verlaine, témoin de Rimbaud » vous paraîtra valoir cher, et plus vous me rendrez service.
Le livre entier aura sans doute pour titre « Pour dater les Illuminations », si toutefois vous l’approuvez. Je pense et espère vous le remettre à la rentrée pour M. Gallimard, et, si vous le jugez opportun, vous remettre aussi le manuscrit de mon livre d’études dont je vous ai parlé l’an dernier. J’espère que M. Gallimard pourra donner sur ces deux livres une avance qui me permettra de commencer à rembourser mes dettes. (Il faut un commencement à tout !)
Nous souhaitons que vous et Germaine ayez beau temps pendant votre séjour, et profitiez bien de ce repos si agréable en compagnie des Arland. Nous espérons que Ger
Cassilda vous reste bien reconnaissante des magnifiques orchidées (les uns après les autres, les boutons se sont épanoui[s], parfois en 5, parfois en six pétales. Il y a certainement de la Kabbale là-dedans, comme on disait au XVIII° s.)
Veuillez dire toutes nos amitiés bien vives aux chers Arland. Nous vous adressons à tous deux nos fidèles pensées.