20 mars 1951
Mon cher ami
Je vous remercie de m’avoir adressé le passage du R. P. Paulian (un de vos parents ?) concernant les « causes célèbres ». Je vous demanderai demain mercredi, de bien vouloir me donner de vive voix la date de l’ouvrage, et le nom du libraire-éditeur de l’époque. Comme je pense citer tout cela dans un « papier » que je médite d’écrire pour le Service culturel des A. E. J’espère,
Oui, les Gardiens m’ont ébloui (et aussi Cassilda). Trouver une nouvelle forme de conte, un mode inédit d’exposition, n’est pas une petite chose ! J’ai suivi avec une très grande admiration votre démarche parmi tous ces pièges que vous évitez avec une aisance et une grâce qui les désignent implicitement, et les abolissent.
Un roman de 200 pages écrit par vous serait un extraordinaire chef-
Diderot, Mallarmé, Paulhan, constituent une trinité qui devrait donner mauvaise conscience à beaucoup de nos contemporains, les empêcher de dormir.
Qu’elles sont belles, aussi, ces images, à la fin de votre hommage à Joe Bousquet !
A vous deux affectueusement
André R. R.