Paris 11 rue Madame (6e)
Voici la copie (que vous pouvez garder) de la chronique que j’ai tenté d’écrire sur les causes célèbres. Je ne me dissimule pas tout ce qu’elle a de simpliste et de limité par rapport à un art et à une pensée aussi subtils, aussi divers que les vôtres. Je ne suis même pas certain d’avoir mis le doigt sur l’un des ressorts de votre
Relu votre texte des Cahiers de la Pléiade. Eh ! oui, c’est vous qui avez raison, et moi que ne raisonnais (de travers) que sur une première lecture trop rapide. Ce que dit La Musique et les Lettres ne s’oppose nullement à vos remarques. Pouvons-nous convenir, vous et moi, avec lui, que le poète tend à réinventer à son propre usage un langage (dans la langue), et que tel nouveau mot qu’il trouve est constitué par « un vers entier » (probablement d’origine onomatopéique) ? Voici l’une des assertions de Mallarmé : « Le tour de telle phrase ou le lac d’un distique, cités sur notre conformation, aident l’éclosion, en nous, d’aperçus et de correspondances. »
Dire que nous assistons chez le vrai poète à un effort de création d’un langage est sans doute hasardé, mais comporte une part de vérité. Le poète est l’un des rares « primitifs » que nous ayions encore l’occasion d’ observer.
Merveilleux, comme toujours mais de plus en plus, votre style dans ces pages !
A vous deux bien affectueusement.
Dans Combat de jeudi un article par trop ignoble et bête de Saillet sur Rimbaud expliqué par l’exemple de Genet !…