Amboise (Indre-et-Loire) Hôtel Saint-Vincent
Que puis-je faire de mieux pour répondre à Etiemble, que de protester avec énergie contre le fait qu’il m’attribue une appréciation que ne je n’ai jamais écrite sur Supervielle ?
Je n’aurais pas pensé de moi-même à reconnaître un rapport évident entre le fait que vous ne m’ayiez pas parlé, au cours de nos conversations, de l’Hommage que vous prépariez pour notre ami, et la nécessité où je me suis trouvé, faute de temps, et peut-être aussi de goût, de ne pouvoir désormais poursuivre une carrière d’auteur de notes, tant dans la NRF que dans d’autres publications. Je n’aurais pas cru que ce fut tout à fait la même chose. Et ce qui m’eut encore empêché de le penser, avant votre lettre, c’est que le service de la NRF m’ait été supprimé dès juillet de sorte
En même temps que je vous écrivais, ainsi qu’à Arland, je communiquais à Supervielle copie de ma lettre, puisqu’elle était destinée à être publiée. Et voici ce qu’il m’a répondu le lendemain. « Trouve votre lettre tout à fait justifiée. Stop. Vous pouvez le dire à nos amis de la NRF. Stop. Vous embrasse ainsi que Cassilda. Stop. Supervielle. »
Vous voyez que ma lettre est de nature à dissiper toute équivoque. Je pense que vous pouvez la publier telle qu’elle est.
Nous venons de passer un mois de vacances en Alsace, dans le Haut-Rhin. Le climat de cette région convient bien à Cassilda. J’ai pu travailler. Actuellement nous sommes en Touraine, et rentrerons à Paris à la fin de la semaine. Et vous ? Nous espérons que vous avez pu vous reposer aussi ? Germaine va-t-elle mieux ? Nous le souhaitons de tout cœur.
Nos affections pour vous deux.