Pour qu’il eût été « à moi d’avertir Cassilda du malentendu au lieu de l’aggraver » selon votre propre expression, il eut fallu que j’eusse conscience qu’il existait entre vous et nous un « malentendu ». Or rien ne m’avait jusqu’alors (ni d’ailleurs maintenant permis d’observer que vous vous absteniez d’aller aux vernissages (par exemple de Fautrier ou de Michaux), ni que vous cessiez brusquement d’apporter votre aide aux peintres sur lesquels vous aviez décidé d’écrire, au moment même d’écrire sur eux.
Ce que je crois, pour l’avoir observé,
J’ai eu, je vous l’assure, le sentiment que ce goût de décevoir s’était particulièrement exercé à l’égard de Cassilda et s’était même perpétué après sa mort, dans le fait que vous ayez pris l’initiative de me proposer de publier dans la N. N. R. F. un conte d’elle, pour ensuite n’en rien faire. Mais là, vous n’avez pas fait de la peine qu’à moi, et
Je ne vous parle ainsi que parce que vous m’avez toujours prié de tout vous dire. Et il est vrai que l’amitié ne peut vérittablement exister qu’à ce prix. Je demeure touché du regret que vous me dites éprouver de tout cela, et il est bien vrai que nous n’y pouvons plus rien.