Cher Robert, comment vas-tu ? Tu serais gentil de me le dire. Je suis pour douze jours encore en Savoie. C’est un pays où les montagnes (bien que couvertes de neige à leur sommet) ne sont pas le moins du monde humiliantes, vous donnent l’impression que vous êtes aussi sur une montagne : impression d’autant plus agréable que je souffre toujours de ma sciatique et ne puis guère marcher ; escalader, bien moins encore ; je travaille. Je respire un air frais (à cause des champs de neige) et je reçois dans le dos un soleil très chaud (à cause que les montagnes se le renvoient l’une à l’autre.)
Je t’embrasse
Chez M. Pilotaz
Gilly s. Isère (Savoie)