Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Bisiaux à Jean Paulhan, 1952 Bisiaux, Marcel (1922-1990) 1952 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1952 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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[1952]

Marcel Bisiaux1 rue du Placeau Ste Geneviève Oise 7 rue Bernard Palissy Paris – 5

Bien cher Jean Paulhan

Je voudrais bien avoir le Prix Fénéon. Comme je vous l’avais dit, j’ai déposé une candidature, pour « Jeanne » et aussi pour ce recueil de contes et récits que j’ai intitulé « l’oeil de la Tempête » titre que vous m’aviez conseillé pour l’une des nouvelles du recueil. J’ai eu bien du mal à composer quelques manuscrits. Je n’ose vous en envoyer un si loin. À votre retour, Marie Dormoy vous en remettra un.

Je suis bien las en ce moment de quelques misères diverses. Des changements sont en cours dont nous vous parlerons à votre retour.

Je ne savais pas que les serpents pouvaient s’empoisonner eux-mêmes en se mordant la queue par erreur, et mourir dans d’atroces convulsions. C’est ce qui vient d’arriver en Australie. Vous avez-je cité cette autre phrase de Michelet ? « Danton avait déjà dit pieds dans la Terre ; Robespierre lui tendit la main, il eut dix pieds de plus. » J’ai noté aussi : « Huit nuits de suite » - « Il se hâta lentement (sous l’intention de [nom illisible]) - » les chances que l’armée de Jemmapes avait contre elle ».

Je vais demander un autre travail à Gallimard, soit de corrections encore, soit autre chose qu’il voudra bien me proposer.

Je pense que vous êtes heureux d’être en Afrique.

À très bientôt cher Jean, et croyez à toute mon amitié.

Marcel Bisiaux