Marcel Bisiaux
2 Avenue de la Porte Brunet
Paris 19e
Ce n’est qu’un amical petit mot de vacances. Courtes vacances cette année encore, une dizaine de jours dans une campagne des Charentes où l’on se souvient à la ronde de Fénelon, de Corot et des assassins, plus que des victimes, d’Oradour. Entre Limoges et Angoulème. Le grand vent des tempêtes y apporte parfois une odeur de mer.
J’aimerais vous voir beaucoup plus
Le nouveau roman se trace lentement. Mais il ne sera pas terminé avant de longs mois, à moins d’un élan soudain et imprévu. Mais certain aspect du livre m’oblige à des travaux de documentation.
Je suis heureux de la prochaine parution de « Les Petites Choses », heureux de ce que vous m’avez dit. Croyez bien que je vois tout ce qui est définitif dans ce livre, c’est-à-dire matière morte, bonne seulement pour le lecteur. Mais à partir de certaines zones claires je sens bien ce qui se prolonge dans mon travail d’aujourd’hui. Je verrai. Vous verrez.
Je suis curieux de ce que vous allez publier dans la NRF, de ce que vous choisirez. Je me demande si je n’en suis pas plus content que de la parution du livre lui-même.
J’ai reçu de bonnes nouvelles d’Henri Thomas. Cela m’ennuie de ne pas l’avoir vu depuis si longtemps. Je vous redis toute ma vraie amitié, cher Jean P, et à très bientôt.