Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Claude Elsen à Jean Paulhan, 1950 Elsen, Claude (1913-1975) 1950-07-31 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1950-07-31 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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dimanche soir [1950] Mon cher Jean,

C’était fort sympathique, samedi, n’est-ce pas ? Enfin, pour moi : de voir ainsi réunis autour de moi les gens que j’aime le mieux .Le soir aussi. (J’ai un peu joué à cache-cache avec les photographes de presse, étant, comme vous savez, d’un naturel modeste…)

J’ai été fort touché de la manière dont P.P. [Paul Pilotaz], la veille, avait écouté mes petites histoires. Sur ce plan-là aussi – comme vous le pressentiez il y a plusieurs mois déjà – je crois qu’il me sera « bénéfique ». Savez-vous qu’il projette déjà de m’emmener l’an prochain en Italie – en faisant, d’abord, le nécessaire pour que ce soit possible .

Je transmettrai mercredi à Le Marchand La révolte de Mme de Merteuil . Je suis transporté par ce fragment, et un autre que j’ai lu sur épreuves (la préface à l’édition guildienne des Liaisons ). Il faudra que nous en reparlions.

Recevez-vous la Revue de la Pensée Juive , que dirige Robert Aron ? J’ai publié dans le dernier n° [numéro] un article, qu’il m’avait demandé, sur l’incroyance et la foi. Si cela vous intéresse, je vous le passerai.

Jean, quand aurez-vous, quand aurons-nous quelque nouveau projet, d’article, de livre, que sais-je (vous voyez ce que je veux dire) ? Je crois que je suis en train – après une période un peu « dépressive » – de retrouver mon appétit .Encore quelques travaux assommants à terminer (genre Troyat), et je termine Homo eroticus (auquel la re-lecture des Liaisons et la lecture des fragments que vous savez m’ont suggéré certaines ajoutes). Et puis… oui, il y a encore tant à faire, à découvrir, à creuser.Merci d’avoir fait que j’y croie encore…

Votre amiGérard