Oui, il vous arrivait bien de m’appeler Claude (ou Gérard), et cela me faisait plaisir. Mais moi, je n’osais pas, sans votre permission.
Le roman de Pilotaz pour la Guilde, hélas, impossible avant 15 jours : le manuscrit, sur lequel nous avons travaillé, est illisible, et entre les mains d’une dactylo.
(Quant au mien… D’abord il y manque une cinquantaine de pages, disparues et irrécupérables. Ensuite il est impubliable, pour des raisons politiques et psychologiques que vous comprendrez en lisant.)
J’attends aujourd’hui ou demain la venue de Pilotaz à Paris, où il a une conférence bananière. Il compte aussi profiter de son passage pour m’acheter une machine à écrire. C’est une idée à lui, aussi généreuse qu’un peu embarrassante.
Bien sûr, avec son manuscrit, dans 15 jours, je vous donnerai une note détaillée. Il faudra que vous me disiez s’il convient d’y parler de ce livre comme d’un ms [manuscrit] jamais lu, ou
Évidemment, je suis au moins aussi ennuyé que vous de ce qui arrive au « cartographe ». Mais enfin – égoïstement dit – mieux vaut encore que ce soit une autre affaire qui lui ait valu ces désagréments… (J’espère que la nôtre n’aura attiré l’attention de personne?)
Je viens de passer, depuis mon retour, quelques jours bien remplis :
1°/ j’ai écrit, pour un n° [numéro] spécial de La Nef (sur l’Amour), un essai sur La femme qui se vend ,- qui s’intégrera tout naturellement à l’Homo eroticus ;
2°/ j’ai entièrement retraduit, pour la Table Ronde , une nouvelle de 50 pages de Henry James (ils me l’avaient donné à lire il y a deux mois pour savoir si elle méritait publication ; sur mon avis favorable, ils l’avaient donnée à traduire à une Mme Hélène Claireau ; celle-ci leur a fourni un texte impubliable ; je n’ai eu qu’à recommencer…)
En cas d’infection dentaire, quelle qu’en soit la nature, il est recommandé de prendre toujours des vitamines C (sous la forme, par exemple, de
Tant mieux, si les projets Delange sont en bonne voie. (Vous ai-je dit que le percepteur me réclame 25.000 fr. [francs] sous deux mois ?…)
Voici où j’en suis :
1°/ j’achève Homo eroticus ;
2°/ j’ai promis, d’ici la fin du mois, de terminer la mise au point du ms. [manuscrit] Fouquières ;
3°/ je suis censé – et c’est le plus inquiétant – livrer en octobre la traduction du livre de V. [Vincent] Sheean (qque [quelque] 300 pages) sur laquelle j’ai encore 35.000 à toucher.
Tout cela m’interdit de me mettre en quête de nouveaux travaux pour l’instant, et si le pain quotidien est à peu près assuré pendant un mois encore, ensuite c’est l’inconnu. (Je
Votre indisposition retardera-t-elle votre retour à Paris ?
P.P. [Paul Pilotaz] aurait aimé vous voir, et que, par exemple, nous déjeunions ensemble. Mais il reviendra en octobre.