Il y a dans le n° [numéro] d’octobre d’Esprit un article de Gabriel Venaissin qui, je crois, vous intéresserait (« Rhétorique, Algèbre et Signification »). Si vous ne l’avez pas sous la main, je vous le donnerai à lire.
J’ai alerté Sigaux au sujet d’Edith Thomas, en lui suggérant de se mettre en rapports avec elle, ou, à défaut, avec vous.
Je suis à nouveau mal fichu,- rechute grippale, nerfs ou foie, je ne sais pas trop ; et j’ai une vive horreur de ces malaises indéfinissables.
Un peu partout on me parle des difficultés de l’édition, de restrictions, etc. Cela m’inquiète un peu. Je me demande si G.G. [Gaston Gallimard] pourra, finalement, quelque chose pour moi. Si non, après l’ « avortement » de Comœdia , cela me laissera, en novembre, fort embarrassé. (Je me mettrais bien à écrire des romans policiers (c’est un vieux violon d’Ingres), mais encore y faudrait-il un peu de temps, pour que ce soit « renttable »…)
Pardonnez-moi de vous ennuyer
(Il y a évidemment la possibilité « V-Magazine ». Mais outre que rien n’est moins sûr, et que je n’ose rien tenter de ce côté avant d’être assuré que rien d’autre n’est possible, il faut avouer que ce n’est pas bien excitant, ni reluisant…)
J’en viens à penser que l’amour de la littérature est un vice. C’est vraiment le dernier des métiers. Pourquoi est-ce le seul qui ne me dégoûte pas ? Après tout, un employé, ou un correcteur d’imprimerie, c’est bien tranquille, et à eu près assuré du pain quotidien ! Pourquoi sais-je qu’à cette condition, que j’ai connue quatre ans, je préférerais à présent n’importe quoi ? Et quand je dis : n’importe quoi, vous savez ce que je veux dire…)
(Vous-ai je remercié du « supplément » de 3.000 fr [francs] qui m’a été envoyé pour les Cahiers de la Pléiade ? C’est tout à fait gentil d’y avoir pensé.)