Un mot d’ici encore, puisque le précédent a croisé votre lettre.
Nous rentrons demain, sans grand regret, le temps s’étant sérieusement gâté ces derniers jours.
Savoie : du 20-21 août au 1er septembre, je pense.
Il faudra dès lors attendre sans doute le début septembre pour vous voir ? C’est bien long.
Noël et Mermoud ont sans doute raison quand à la « sévérité » de mes papiers. Mais il faut dire :
1° quant à Mermoud, que les sujets (Malraux, Greene) ne (se) prêtaient guère à la plaisanterie ;
2° quant à Noël, qu’il ne me donne guère l’occasion de me manifester chez lui et sur le ton « maison ».
Je vais vous surprendre : je ne pense plus à la guerre. Ce n’est pas que j’aie cessé d’y croire ; c’est même tout le contraire. L’affaire me paraît réglée. Qu’est-ce que la date officielle y fait ?
Et puis, pour tout dire, tout cela commence à m’être sincèrement
Je vous écrirai plus longuement lundi ou mardi.
(Excusez cette enveloppe funèbre, la seule que j’aie pu trouver ici.)