L’Horloge de Saint-Sauveur, du R.P. Bruckberger : Les deux premières « journées » sont belles et émouvantes. Ensuite, cela fléchit, perd en acuité, tourne un peu au prêche évangélique et non sans longueur(s). Le début me faisait espérer une manière de réplique chrétienne au « Journal d’un condamné à mort ». La suite m’a fort déçu à cet égard.
D’autant plus que – se souvenant de « Nous n’irons plus au bois »- l’on est tenté, durant les 40 premières pages, de prêter au condamné les traits de Darnand, ce qui « circonstancie » ce témoignage. Mais on devine ensuite qu’il s’agit d’un homme condamné par les Allemands, et il y a là de quoi égarer un peu le lecteur, je le crains.
Éditeur, je crois que je ne publierais pas un livre dont l’intérêt tombe ainsi et se dissout en son milieu.
(Au fait, vous auriez dû me dire si vous attendiez de moi un avis aussi sommaire et personnel – ou un vrai « rapport de lecture » analytique et détaillé.)
Merci de votre souci de répondre aussi pertinemment à mes questions. J’espère tirer de là – grâce à votre concours – un bon papier pour la Gazette. Il doit
Je crois que je vais être amené (devant prendre une décision assez rapidement) à donner mon congé définitif à M. Lang. Les perspectives Comœdia me paraissent bonnes. Et je vous avoue que ces quatre années de servitude salariée m’ont amené bien près du point de saturation… (Il y avait des moments où j’éprouvais une dangereuse tentation d’abattre mes cartes, rien que pour changer…)
(Oui, j’avoue, ayant fait l’expérience des deux, qu’entre la prison et l’usine, la différence me semble assez peu sensible – et pas toujours à l’avantage de l’usine, dont la seule supériorité est qu’on garde l’illusion de pouvoir en sortir. Mais ce n’est pas toujours plus qu’une illusion.)