Vous serez certainement heureux de savoir que P.P. [Paul Pilotaz] (qui part aujourd’hui pour la Guinée) m’a envoyé hier la carte promise. Voici encore un pas de fait. Il me promet, à son retour, au printemps, de faire mieux encore.
Je vous en parlerai lundi (avec l’accent savoyard qui, désormais, s’impose).
Que « reprochez »-vous à Delange ?
Contemporains, oui, pourquoi pas ? Mais c’est une de ces revues qui, à première vue, ne semblent pas vouées à une très longue existence. Je peux me tromper.
Je demande à Robert Aron de vous envoyer le n° [numéro] de Revue de la Pensée juive (où, tout de même, je vous avoue que je me sens un peu dépaysé).
S’il ne le faisait pas, je vous passerais mon exemplaire.
Connaissez-vous M. Gaït, qui, sous le nom de Fabricius Dupont, a publié il y a un an ou deux un curieux « Manifeste des Inégaux ». C’est lui qui dirige la Fronde. Il me demande l’un ou l’autre papier, et, connaissant
Que lui répondre ? (Je l’ai connu par Le Marchand). Ne m’aviez-vous pas parlé de quelque chose touchant l’amnistie ? À tout hasard, voici son adresse :
M. Gaït, Hôtel du Croisic, 131 rue du Cherche-Midi (XVe)
Le Marchand a en mains La révolte de Mme de Merteuil, qu’il va proposer au prochain conseil de la Table, de lundi en huit. Il suggérerait que cela parût en même temps qu’un Valmont de Claude Elsen, dont nous avons parlé. Le parallèle pourrait être amusant.
Cette étude sur Gide, dont vous me parlez, serait-elle pour une revue, un journal ? Et de quelle importance ? Au premier abord, je verrais quelque chose de 5-6 pages sur « Gide et l’engagement », à propos, notamment, de son Journal 1942-1949. Cela conviendrait-il ?
Je ne sais pas si j’aurai jamais un
Mais en attendant, et pour marquer d’une pierre blanche la fin de cette année qui m’a tout de même beaucoup apporté (grâce à vous), nous serions bien contents si vous acceptiez de retourner avec nous, dans le courant de décembre, au sympathique « Cochon de lait ». Ce serait par exemple un samedi midi, dont nous conviendrions. Nous comptons sur vous.
À lundi, 11h½, mon cher Jean.
(Je me donne beaucoup de mal, en ce moment, pour m’assurer une réputation de misanthrope, réfractaire aux réunions littéraires – que j’évite pour de tout autres raisons. Aujourd’hui encore, trois personnes m’ont demandé pourquoi je n’étais pas au dernier « cocktail » Gallimard.)