Je te remercie de ton chèque (arrivé à Midi juste) et du message qui le précédait (Vendredi soir).
Merci, merci... quel soulagement !
Sans mentir (l’autre semaine) j’ai cru tout de bon que c’en était fait de ton serviteur. Du plomb. Quelle ignominie. J'en suis encore tout hébété.
Dimanche (après ton message) me sentant tout ragaillardi, je suis allé m’enfermer toute la journée dans l’atelier de de [Paris?] et j’ai arrêté le scénario de ma Farce. De ce coup, nul doute, je la tiens d’un bout à l’autre. C'était difficile (en raison d’un excès de documentation). Il ne me reste plus qu’à l’écrire, ça ne me fait pas peur. (C'est égal : je crois que j’attache trop d’importance à a texture de mes ouvrages. Oui, la texture, la liaison des parties, etc.)
J'attends ton retour avec impatience. Mille compliments et amitiés à Germaine.
Je t’embrasse
Affaire Pollet :
Je ne partage pas ton optimisme. En effet, le ton de ma lettre ne laissait pas d’avoir quelque chose de blessant.
Témoin ceci : « Pareil présent mon cher Jacques, méritait bien que tu te souviennes que le télégraphe existe : quelque dépêche ou autre chose – vu que le métier d’épistolier est un métier qui t’effraie », etc.
J'ai relu « les Oiseaux s’envolent d’Elémir Bourges. Quelle imprudence !
Toute conscience, application et probité chez notre auteur ? Que reste-t-il de tout cela ? Un margouillis pour les chats. Ce n’est pas drôle.
(Dans mon verger de Froidmond en 191b, je tenais ça pour un chef-d’oeuvre.)