1 ave. Halphen Ville d’Avray S et O
Hier soir en rentrant de Berk Plage, où nous sommes allés chercher les 2 garçons de Monique, j’ai trouvé votre lettre – une seconde : en réponse re W. ST. et sa conférence sur le rôle de la poésie, même en science (philosophique s’entend). Je lui communiquerait [sic] vos réflexions – puis ce que vous dîtes sur l’état de santé de Germaine. Elle avait une terreur de ce déplacement, elle me l’a dit à ma première visite, je suis triste pour elle, pour vous aussi terriblement. Moi aussi j’ai parlé d’un séjour dans une maison de santé avec médecins et infirmières au bout de la sonnette. Elle secouait la tête énergiquement et ses yeux étaient remplis de larmes. Si vous plaindre pourrez [sic] servir à quelque chose je contribuerait [sic] [sic] ment à une amélioration.
J’ai écrit ce matin à mon amie anglaise pour l’Artane. Je vous ai dit que normalement on doit présenter une ordonnance d’un médecin américain pour l’avoir. Les règlements sont plus strictement enforcés [sic] depuis l’année dernière. Mais j’ai un ami pharmacien qui me donne l’Artane dans tout cela. C’est le pharmacien de l’hôtel
J’espère que St John est à N.Y., mon amie anglaise espère que mon pharmacien est là aussi. S’il y a retardement, ce ne sera pas de ma faute. Le mieux, le plus simple aurait été que je l’apporte avec moi en Juin, c’est plus difficile pour un autre que moi.
J’ai écrit à Jean Wahl à son adresse à Paris, il a répondu gentiment du petit village en S. et M. où il passe ses vacances, il me dit qu’il écrira à W. ST., son grand ami, et le grand poète qu’il admire. Que d’ennemis vous avez à cause de Jouhandeau ! Mais Jean Wahl est un passionné et je crois qu’il change de passion quand elle est épuisée.
Henri Pourrat a écrit de Vernet-la-Varenne, nous irons le voir le 25 Aout. Laure Lévêque et moi en voiture. Il paraît qu’il y a un hôtel confortable, modeste. Nous y passerons 2 nuits puis ce sera Genève et la Suisse pour quelques jours – puis Munich, la Bavière, la famille. Toujours avec Laure.
De retour à nouveau à Ville d’Avray vers le 12 Septembre pour rester jusqu’au 13 Octobre, jour de mon départ pour N. S. A. sur l’America. Mes chers amis toute mon amitié
Et je rêverai sur « l’approximation macroscopique » comme vous, comme le fera sûrement W. ST. Tout en déplorant qu’il y ait des mots si peu poétiques.