L’artane, le 2 envoi, l’avez-vous reçu ? J’espère qu’il continue à vous faire du bien, ma chère, chère Germaine. Je pense beaucoup à vous.
Je demanderai à Jean Dubuffet et à sa femme de venir me voir chez moi mais peut-être pour dîner, j’ai déjeuné avec eux avant les fêtes à N.Y dans le restaurant de l’Hôtel Plaza. Puis les fêtes, un petit déplacement pour un long week-end, une petite attaque de la grippe nationale, m’ont empêché de faire plus – peut-être aussi mon enthousiasme refroidi, même au déjeuner déjà – j’ai dit à J. D. qu’il ne comprenait rien à Jean, à quoi elle et lui ont eu l’air obstrué, visage fermé, répondant que lui, J.D, connaissait J.P depuis fort longtemps, je n’aime pas du tout ces conversations sur le dos de mes amis. Il dit que Jean lui a donné du chagrin et j’ai ri, ironiquement, je crains.
Merci pour les jolis petits dessins sur votre lettre, peut-être penserez-vous Jean à m’envoyer une carte postale du village nègre.